LES EPHEMERES, UN PATRIMOINE A CONSTRUIRE
Se han publicado en la página web de la revista Fabula, las actas de un coloquio Les éphémères, un patrimoine à construire, en el que figura una breve aportación de Antonio Castillo Gómez, profesor de la Universidad de Alcalá de Henares, referida al papel de los efímeros en la historia social del escrito.
https://www.fabula.org/colloques/sommaire2882.php
Les éphémères, un patrimoine à construire
Présentation par Olivier Belin & Florence Ferran (Université de Cergy-Pontoise – LDI & Agora)
Les actes que nous présentons aujourd’hui constituent les premiers résultats d’un projet de recherche sur la Patrimonialisation des Éphémères (PatrimEph) lancé avec le soutien de la Fondation des Sciences du patrimoine (LabEx Patrima) en 2014. Ce programme, toujours en cours, a permis de réévaluer la catégorie des éphémères, de comparer différents modes de patrimonialisation de ce type d’archives, et de montrer leur productivité ou leur spécificité dans une perspective interdisciplinaire (documentation, histoire, histoire de l’art, histoire du goût et du collectionnisme, histoire du livre, études littéraires).
Deux premières journées d’étude, tenues les 17 et 18 janvier 2014 à l’Université de Cergy-Pontoise et à la Bibliothèque nationale de France, autour du thème « Les éphémères : objets, corpus, culture », ont permis d’opérer un premier balayage afin de circonscrire la catégorie des éphémères, d’en discerner la variété et d’en exposer les usages, qui diffèrent selon les acteurs envisagés (chercheurs, collectionneurs, conservateurs) et selon les aires culturelles et les traditions nationales. Ces journées ont réuni un réseau de correspondants et de collaborateurs scientifiques à l’échelle européenne, qui ont mis en évidence les frontières interculturelles dans la production, l’usage et la conservation des éphémères : les cas de la France, du Royaume-Uni, de l’Espagne, de l’Allemagne, de l’Italie et des Pays-Bas ont été évoqués.
La journée d’étude du 4 octobre 2014 aux Archives Nationales (« Les éphémères : usages, typologies, disciplines ») a exploité une triple perspective :
– axiologique : en comparant les terminologies et les nomenclatures existantes en France, Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne, Italie et en réfléchissant à leurs traductions ou à leur transpositions possibles (ou impossibles) ;
– diachronique : en tenant compte des variations historiques du traitement des éphémères, par exemple dans les passages entre collections privées et publiques, ou dans la constitution des fonds comportant des éphémères ;
– théorique : en confrontant les différentes approches disciplinaires des éphémères, en soulignant les apports possibles de chaque discipline à l’étude des éphémères et, en retour, la façon dont les éphémères peuvent renouveler ces disciplines.
Le programme PatrimEph poursuivra son cycle de recherches avec un colloque international sur « Les éphémères et l’événement » organisé les 12 et 13 février 2016 aux Archives nationales.
Les éphémères, un patrimoine à construire – Sommaire
Avant-propos par Olivier Belin & Florence Ferran (Université de Cergy-Pontoise) : « Le fonds Deloynes, une collection d’éphémères ? Questions à l’origine d’un projet de recherche »
Introduction par Olivier Belin & Florence Ferran (Université de Cergy-Pontoise) : « Les éphémères, un continent à explorer »
1. Archiver et caractériser : collecte, signalement, corpus
– Julie Anne Lambert (Bodleian Library, Oxford) : « L’embarras du choix ? Complexité et perplexité dans le catalogage des éphémères de la John Johnson Collection, Bodleian Library ».
– Violaine Challéat-Fonck, Denise Ogilvie, Émeline Rotolo (Archives nationales) : « Quelques observations concernant les ephemera présents dans les archives ».
– Philippe Nieto (Archives nationales) : « Cataloguer les éphéméras. Quelques pistes de réflexion ».
– Bénédicte Rolland-Villemot (Ministère de la Culture) : « Les éphémères dans le catalogue des collections du Musées des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée ».
– Nicholas-Henri Zmelty (Université de Picardie Jules Verne) : « Les éphémères du Musée de Montmartre ».
– Laurent Bihl (Paris I) : « Adolphe Willette ou l’impossible exhaustivité d’un catalogue raisonné ».
– Alexia Kalantzis (Université de Cergy-Pontoise / Université de Versailles Saint-Quentin) : « Les éphémères futuristes : le fonds de la librairie Pontremoli à Milan ».
– Vincent Chambarlhac (Université de Bourgogne) : « Que faire de la littérature d’action ? À propos de la numérisation d’un corpus ».
– Sophie Derrot (BnF) : « L’archivage des éphémères sur le web : les paradoxes d’une mission patrimoniale ».
2. Délimiter : variations & cas-limites
– Alexandra Gompertz (Université Paris 3 Sorbonne nouvelle) : « De la conservation à la reconstruction : Vincenzo Borghini et l’apparat dédié au Dessin pour les noces de François de Médicis et de Jeanne d’Autriche ».
– François Pernot (Université de Cergy-Pontoise) : « Patrimoine éphémère écrit et matériel ».
– Julien Schuh (Université de Reims Champagne-Ardenne) : « Des éphémères en devenir : les petites revues fin-de-siècle ».
– Olivier Belin (Université de Cergy-Pontoise) : « La presse lycéenne, permanences d’un média éphémère ».
– Sylvie Brodziak (Université de Cergy-Pontoise) : « La patrimonialisation de la correspondance de Georges Clemenceau. Des cendres du Crédit Lyonnais aux scanners de la Bibliothèque nationale »
– Fabrice Erre : « Provocations satiriques anonymes au xixe siècle ».
– Lorenzo Carletti (Université de Pise): « Les graffitis des prisonniers politiques à Vicopisano (Pise) : une question de conservation ».
3. Comparer : les cultures de l’éphémère en Europe
– Romain Thomas (Université Paris Ouest Nanterre La Défense) : « L’historien et l’historien de l’art) moderniste face à la patrimonialisation des éphémères : le cas des corpus néerlandais du xviie siècle ».
– Dominique Lerch (Université de Versailles Saint-Quentin) : « Travaux de ville, imprimerie de labeur, éphémères, non livres en Allemagne et en Italie : une approche ».
– Jean-François Botrel (Université Rennes 2 Haute Bretagne) : « Ephemera et non-livres en Espagne : statut et patrimonialisation ».
– Julie Anne Lambert (Bodleian Library, Oxford) : « Pérenniser l’éphémère : paradoxe et défi dans le contexte de la John Johnson Collection ».
– Thierry Depaulis (Président du Vieux papier) : « “Vieux papiers” et ephemera : regards croisés des deux côtés de la Manche.
– Jean-François Botrel (Université de Rennes 2 Haute Bretagne) : « Pour les ephemera, des nomenclatures sans frontières ? ».
4. Apprendre : usages et questions épistémologiques
– Lise Andries (Université Paris Sorbonne – CNRS) : « La Bibliothèque bleue, une littérature éphémère ? ».
– Jean-François Botrel (Université de Rennes 2 Haute Bretagne): « Ephemera et matrices littéraires ou artistiques : les opérations de dérivation transmédiatique ».
– Bertrand Tillier (Université de Bourgogne) : « L’éphémère imprimé et illustré : un objet à la lisière de l’histoire de l’art du xixe siècle ».
– Michael Twyman (Université de Reading) : « L’importance à long terme des imprimés éphémères ».
– Antonio Castillo Gómez (Universidad de Alcalá) : « Aux marges du fétichisme livresque : les éphémères dans l’histoire sociale de l’écrit ».
– Julien Hage (Université Paris Ouest Nanterre La Défense) : « Les éphémères de l’âge de l’imprimé à l’ère numérique. Un champ disciplinaire en révolution ».
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